
Pourquoi? Pourquoi vouloir aller vivre en campagne? Pourquoi avoir choisi de vivre sur une petite ferme sans électricité et sans eau courante?
Les questions sont nombreuses et les regards sont souvent inquisiteurs lorsqu’on dit qu’on habite au P’tit Bonheur.
Janvier 2018. Nous sommes au P’tit Bonheur pour le weekend. La semaine précédente, un des cousins de Roger est décédé subitement.
Déjà mon mari et moi avions souvent discuté d’une possible année sabbatique pour pouvoir vivre pleinement l’expérience de la ferme après avoir trop souvent été déchirés de rentrer en ville après une fin de semaine en plein air.
Je viens tout juste d’apprendre que je suis enceinte et il me semble que la perspective d’un congé de maternité d’un peu plus d’un an nous donne l’occasion parfaite de tenter l’expérience.
La mort toute récente du cousin et la réjouissance d’une naissance (en fait de deux) nous fait remettre les choses en perspective.
Nous décidons d’attendre un an tout de même avant de faire le grand saut, question de profiter pleinement de l’arrivée de nos jumelles.
Pour la première fois, nous rentrons à Edmonton, les étoiles dans les yeux et la tête pleine de mille projets à venir. Ce soir là, impossible de dormir.

L’accueil de notre déménagement futur au P’tit Bonheur est mitigé. Vivre sans eau courante (nous avons une citerne) et sans électricité, avec trois enfants, disons que c’est peu commun en 2018. Tant pis pour les critiques, rien ne peut arrêter notre enthousiasme envers la vie à la ferme.
Et la vie étant ce qu’elle est, les choses se sont précipitées, nous avons plutôt choisi de louer notre maison à Edmonton et de nous établir pour de bon à St-Vincent dès septembre.
Oui, nous avons vécu notre lot d’épreuves (sujet d’un prochain article d’ailleurs!), oui il y a eu des moments difficiles. Est-ce qu’il y a des regrets jusqu’à présent? Aucun.
Nous sommes en ce moment en déplacement, le métier de Roger oblige, mais nous avons tous très hâte de retrouver notre foyer si chaleureux.
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