L’automne en conserve

Le pembina est un petit fruit sauvage qui pousse en abondance dans le sentier autour du P’tit Bonheur

L’été a cédé sa place à l’automne au P’tit Bonheur. L’air du temps se fait plus frais, les petites feuilles rondes et jaunes des trembles environnants s’envolent et laissent un tapis craquant devant la maison. 

Il me semble que les mois d’été se sont envolés à un rythme effréné : potager à entretenir, pensionnaires animaliers à s’occuper, mille et un projets à terminer, vraiment nous n’avons pas vu le temps passé et déjà septembre était arrivé.

Je dois l’avouer, j’adore l’automne. En fait, je me réjouis de chaque saison vraiment mais l’automne avec le temps plus frais qui nous invite à rester bien au chaud, près du poêle à siroter une boisson aux épices à la citrouille, c’est assez difficile d’y résister.

Les feuilles passent doucement du vert au jaune, chacune à leur rythme.

Dans les changements de saisons il y a toujours cette période de transition, ce moment où l’automne veut arriver mais où l’été ne semble pas vouloir partir. Est-ce que nous ne sommes pas tous un peu comme ça aussi dans la vie? On voudrait bien prendre soin de nous, faire de l’exercice, manger mieux mais en même temps, après une journée difficile au travail, il me semble qu’une soirée sur le sofa à Netflixer en amoureux avec un verre de vin est pas mal plus attirant qu’une séance d’entrainement et un smoothie…. En tout cas, moi ça m’arrive d’avoir ce dilemme. 

Je crois tout de même qu’une période de transition, dans la nature comme dans la vie est nécessaire. C’est un moment où on se projette dans le futur – le froid qui vient, la neige, l’halloween, Noël- mais où l’on se doit de profiter du présent à mille pourcent – comment ne pas résister aux derniers rayons chauds du soleil sur notre peau. 

Cette période de transition elle se fait sentir un peu partout, il me semble, en ce moment, avec la pandémie qui sévit toujours. Transition entre le travail au bureau et à la maison, entre la liberté faciale à l’épicerie et le port du masque obligatoire, manger au restaurant ou commander. 

L’automne a toujours été synonyme pour moi de nouveau départ. Avec l’école qui commence pour notre aîné et la récolte de notre blé Marquis, cet automne sera inoubliable c’est certain. 

La cuvée 2020

J’ai entendu plusieurs dire que l’année 2020 est à oublier, notamment en raison de la Covid-19 et ses répercussions mondiales. Elle est peut-être à oublier mais elle ne sera certainement pas oubliable. 

Le commentaire m’a trotté dans la tête alors que j’étais chez une amie pour préparer de la gelée de pembina, un petit fruit sauvage rouge qui pousse dans le sentier autour de chez moi et qui a une odeur très distinctive – ça sent le pied comme disent certains! Alors que je collais les étiquettes sur les pots de conserve encore chauds, je me disais : est-ce que la cuvée 2020 est bonne? Est-ce qu’on peut vraiment se permettre de mettre en conserve 2020? 

Je ne sais pas pour vous et vos cannages mais je dois dire que 2020 se révèle être une année merveilleuse pour le pembina. La gelée goûte le ciel et il ne me restera surement rien de ce précieux bijou couleur rubis d’ici la fin de l’année. 

Comme quoi on peut toujours trouver le meilleur dans le pire. Le pembina en est l’exemple parfait avec son odeur infecte et son noyau aussi gros que le fruit lui-même. Il fournit pourtant la meilleure des gelées, à ceux qui daignent bien le récolter. 

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