
Voilà c’est fait, maintenant plus d’un mois que nous sommes en confinement. Un mois ou mille ans?!? Nous avons tous un peu perdu la notion du temps. Lundi ou samedi? Les journées se ressemblent toutes un peu, toujours en mode weekend, semaine après semaine.
C’est drôle comment l’être humain s’adapte relativement bien au changement. J’ai l’impression qu’on a déjà un peu oublié notre vie d’avant… ou pas, tout dépend de notre cheminement dans ce confinement planétaire.
Respecter les distances, faire la queue pour entrer dans un magasin, porter des gants, un masque. Finalement on se dit que ce n’est pas si mal si ça nous permet d’aller encore à l’épicerie…comme avant.
Et si oui l’être humain s’adapte facilement il est aussi un être d’habitude, de routine et de confort.
Des fois, je me demande à quel point ce virus changera nos vies. Tout dépend de nous et des leçons que l’on veut bien en tirer.
L’heure du choix
Sur les réseaux sociaux, dans les médias, on entend des motivateurs, des bien-pensants qui nous disent qu’on doit se servir de cette « pause mondiale » comme planche de salut pour retrouver enfin nos racines, nos valeurs.
Mais justement, qu’est-ce qu’on en fait de ce tremplin?
Est-ce qu’on décide de se rendre au bout de la planche, les orteils cramponnés au bord du vide et d’enfin sauter ou plutôt d’hésiter et de redescendre l’échelle, la tête entre les jambes.
L’appel au courage
L’autre jour, comme je sortais du four une douzaine de biscuits aux pépites de chocolat, que mon mari profitait d’une marche en plein air avec mon fils et que mes filles écoutaient un film, je me suis sentie inspirée. Et si c’était maintenant ça la nouvelle vie, le nouveau quotidien que tout le monde tente d’établir depuis la pandémie. Cuisiner davantage, profiter du bon air frais, passer plus de temps à apprécier la vie.
C’est bien sûr ce que nous rêvions d’accomplir lorsque nous avons décidé de déménager sur notre ferme, mais je me rends compte que le quotidien, surtout avec trois jeunes enfants, vient parfois à bout de nos rêves, ou du moins les met en veilleuse.
Je dois avouer qu’au début j’appréciais ce concept de nouveau départ mais je me disais que ce n’était pas pour moi, que c’était pour les gens un peu moins occupés disons.
Mais plus ça va et plus je me dis que non, ce nouveau départ, ce nouveau « normal », il est accessible à tous. Il est là juste au bout de ce tremplin, ne reste plus qu’à sauter!
Plus facile à dire qu’à faire vous me direz et je vous dirigerai vers cette citation de Brené Brown, une brillante auteure qui a étudié le concept de courage.
The dark does not destroy the light; it defines it. It’s our fear of the dark that casts our joy into the shadows.
Ne laissons pas notre peur du vide, de l’inconnu, de la noirceur détruire l’espoir et la lumière. Montrons-nous ouvert et vulnérable face à la nouvelle situation que nous impose le confinement.
Cherchons la lumière malgré tout.
Votre commentaire